Ave,
Le temps m’échappe, Ariane, il s’enfuit devant nous.
Ils sont de retour dans ma vie, les petits bonbons rose brillants, les fondants blancs, les envoutants, tous plus amers à la langue que la sève. Ils sont revenus envers et contretemps, ils ont ramené avec eux le manque tout puissant, la ligne de cendre tendue entre toi, moi et le ciel. Je les hais et je les attends.
Ils sont revenus les cauchemars longs, lents, les délires aveuglants, la douleurs lancinante, la peur du loup caché dans le noir de porcelaine, entré dans ma gorge, frappez en sortant; je les crains et je les attends.
Je me suis souvenue que j’oublie tout, tout le temps,
mais j’ai perdu la raison.
Salutations